Financer l’AICT autrement

Bien que la majorité des financements des projets de l’AICT proviennent du MEAE (174,3 millions d’euros), de l’AFD (65 millions d’euros) et des collectivités françaises, il est essentiel pour ces dernières de se tourner vers d’autres façons de financer leurs actions internationales. En effet, le développement de l’AICT est aujourd’hui confronté au double défi de la baisse du budget de l’APD française et de la pression financière qui pèse de plus en plus sur les collectivités locales. L’AICT est pourtant un outil puissant pour répondre aux différents enjeux identifiés dans l’Agenda 2030. L’objectif de cet atelier est d’ouvrir une réflexion collective sur les alternatives qui existent aujourd’hui : amélioration de leviers fiscaux de type « 1% solidaires », appui d’un VSI, implication du secteur privé, ou encore mobilisation de financements européens.

En effet, depuis 2006, la loi Oudin-Santini autorise les collectivités françaises à allouer jusqu’à un 1% de leur budget pour financer des projets d’action internationale portant sur les thématiques suivantes : eau et assainissement, énergies, gestion des déchets et mobilités. Pourquoi et comment s’en saisir ? Une autre façon de faire de l’AICT, en particulier pour les plus petites collectivités et celles souhaitant se lancer dans la coopération décentralisée, est de recourir au volontariat de solidarité internationale (VSI) via le programme TeVo. Le VSI permet en outre à des jeunes de toutes nationalités d’acquérir une première expérience professionnelle de qualité à l’étranger. Une attention particulière sera ensuite portée au rôle du secteur privé, dont l’implication, encore limitée à ce jour, pourrait devenir plus déterminante dans les mécanismes de financement de l’AICT à l’avenir. Enfin, une analyse de quelques financements européens, parfois méconnus des collectivités, viendra clore cette réflexion.

Cet atelier permettra, à travers des témoignages, des retours d’expérience et des débats, d’identifier de manière non exhaustive quelques leviers de financement et ingénieries méconnues pour renforcer l’impact et la pérennité de l’AICT.

Objectifs de l’atelier :

• Sensibiliser les participants aux enjeux liés à la diversification des sources de financement de l’action internationale ;
• Présenter des dispositifs existants et des exemples concrets d’initiatives réussies ;
• Identifier collectivement des leviers d’action accessibles aux collectivités, quels que soient leur taille et leur niveau d’expérience en coopération internationale ;
• Favoriser les échanges entre élus, agents territoriaux, partenaires institutionnels étatiques & européens et monde associatif.

Ordre du jour :

Animation : Magali COMBE, Chargée de mission Asie, États-Unis & Référente Développement économique international et Johan DJABALI, Stagiaire assistant des chargés de mission, Cités Unies France

Introduction

I) La loi Oudin-Santini et le dispositif 1% mobilité urbaine
Véronique BERTHOLLE, Adjointe à la Maire chargée des relations transfrontalières, européennes et internationales et des institutions européennes, ville de Strasbourg
Héloïse CHAUMIER, Cheffe de projet, Codatu & ville de Strasbourg

II) VSI et programme TeVo
Jacques CABANES, Adjoint au Maire chargé de la solidarité internationale, de la coopération décentralisée et des jumelages, Ville de Billère
Atanaska GUILLAUDEAU, Directrice adjointe Programmes et Territoires, France Volontaires

III) Le rôle du secteur privé
Guillaume TAUVERON, Directeur du Développement, Planète Urgence
Alexandre HOUSSARD, Conseiller municipal délégué auprès du Maire d’Orléans chargé du marketing territorial, de la commande publique et des partenariats et Trésorier adjoint de CUF

IV) Dispositif NDICI et stratégie Global Gateway de l’UE
Andrea FERRARI-BRAVO, Chef du secteur Autorités locales, DG INTPA, Commission européenne

Contacts :
Magali Combe, Chargée de mission, m.combe@cites-unies-france.org
Johan Djabali, Assistant des chargés de mission, service.geothem@cites-unies-france.org